vendredi 28 septembre 2007

La discipline alimentaire ou avoir du ventre au coeur

Bon bon bon. Terminé les folies, passons aux choses sérieuses. Sérieuses comme la discipline, c’est sérieux ça la discipline. Ça sonne un peu plate aussi, mais ce l’est moins qu’il n’y paraît. Donc, parlons de discipline, mais de discipline alimentaire et non ce n’est pas d’infliger une punition à votre souper mais de développer un rapport sain avec celui-ci.

C’est ce rapport sain avec la nourriture qui constitue la base de ce que je nomme la «discipline alimentaire ». Ce n’est pas une discipline basée sur la privation ou la corvée comprenez-moi bien. On a souvent tendance à croire que la discipline est une contrainte, mais se donner une discipline c’est surtout se donner un outil afin d’aller plus loin, d’atteindre ses buts, d’exercer une véritable liberté de choix sur sa vie. C’est ma discipline d’entraînement qui me prépare à atteindre le sommet des montagnes, sans celle-ci, ces montagnes me seraient entièrement inaccessibles. Suis-je libre d’aller tenter de grimper l’Everest un jour? Pas vraiment car j’aurais beau m’y rendre, avoir de grands moyens financiers, de l’excellent matériel, je ne pourrai pas le faire sans me donner une discipline pour atteindre ce but et pleinement en profiter. C’est pourquoi je ne m’astreints pas à une discipline, je ne m’y soumets pas, je me donne, je m’outille d’une discipline afin de profiter encore plus pleinement de ce que j’entreprends.

C’est la même chose pour la nourriture, si je ne me donne pas une discipline, je perds une grande partie de l’essence même de ce qu’est la nourriture : une source de plaisir. En effet, disons-le immédiatement et assumons en les conséquences : manger, c’est le fun. C’est une source de plaisir qui se renouvelle plusieurs fois par jour.

Il y a bien longtemps que nous, ou nos ancêtres, n’ont pas connu la faim ou la malnutrition. Notre plaisir de la nourriture n’est pas celui de la première bouchée solide après une semaine de jeune, n’est pas celui du morceau de viande après 3 semaines de riz bouilli. Notre plaisir réside dans la satisfaction des sens : du goût bien sur, de l’odorat, de la vue également.

Manger est une expérience des sens, c’est pourquoi il est bien difficile de ne pas développer un rapport émotif avec l’acte de manger car la satisfaction des sens est reliée directement à un aspect émotif chez chacun de nous.

Ce qui complique les choses c’est que, parfois, ne connaissant pas vraiment la faim, nous ne savons pas toujours identifier ce qui guide notre désir de nourriture. Qu’est-ce que la faim, qu’elle est la satisfaction que nous retirons du fait de nous nourrir? Est-ce que je peux faire la différence entre un ventre plein et un ventre satisfait? Ce n’est pas nécessairement la même chose vous savez.

Quelles sont les saveurs qui vous allument? Les textures? Quelles situations vous donnent le goût de vous sucrer le bec? Du salé? De l’onctueux?

Bref, une série de questions que je vous invite, dans un exercice personnel, à soupeser et à le partager si vous le désirez.

C’est la première étape d’une espèce de thérapie relationnelle entre vous et la nourriture afin de remettre véritablement le fun dans votre assiette. De remettre de saines émotions dans votre alimentation et de vous donner un peu de ventre au cœur.

C’est à suivre….

jeudi 27 septembre 2007

Les gênes

On connaît tous et, quelque part, on envie un peu ces personnes qui peuvent manger sans limite et ne semblent jamais engraisser alors que nous prenons une livre à seulement rêver à un morceau de gâteau.

Simple injustice divine? Mythe? Il semblerait bien que non, de plus en plus les connaissances scientifiques nous apprennent que oui il existe certaines prédispositions génétiques qui rendent certains individus imperméables à la prise de poids. Le dernier élément en date concerne un gène anti-obésité identifié chez certaines espèces.

Les lignées issues des porteurs de ce gène serait favorisées en temps d’abondance quand les prédateurs sont nombreux et que, plus rapides et agiles, ils seraient plus aptes à échapper aux prédateurs, alors que les autres seraient favorisées en période de disette en ayant accumulé plus de réserves.

Il est logique de penser que nous retrouvons sans doute un gène semblable chez l’humain. Après tout, nous ne sommes pas génétiquement très différents (en fait pas du tout) de nos ancêtres chasseurs- cueilleurs d’il y a quelques milliers d’années et dont la survie même dépendait de ces petits avantages.

Cependant il y a bien longtemps que nous ne sommes plus confrontés à un tigre à dents de sabre ou à une famine.

Une fois qu’on a dressé ce constat qu’est-ce que l’on fait? On peste contre la grande injustice de la vie? Ben non, il y en a des grands, il y en a des petits et on ne se refait pas génétiquement parlant (certains diront pas encore), on fait avec ce que l’on a.

Dans mon prochain billet je parlerai un peu plus du concept de « discipline alimentaire » que j’ai abordé récemment et qui mérite son entrée particulière.

mercredi 19 septembre 2007

La guerre à la malbouffe

La semaine dernière, le gouvernement du Québec annonçait son ambitieux projet de chasser la malbouffe des écoles du Québec afin de lutter contre l’épidémie d’obésité (En passant, c'est la troisième fois que le gouvernement nous promet ça, c'était aussi le cas en 2004 et 2006.)

Une bonne mesure? Pas vraiment en fait. Il faudrait, pour cela, que l’obésité soit le résultat de la nature de ce que l’on mange plutôt que de la quantité que l’on mange et du fait que l’on ne le dépense pas. Manger une poutine ne vous fera pas nécessairement engraisser, manger un hot-dog non plus, à terme ça vous bousillera le système cardiovasculaire, mais vous pourrez être tout à fait mince.

On peut en effet engraisser autant en mangeant une salade bien arrosée de vinaigrette qu’en mangeant une grosse graisseuse. 100 calories de fine huile d’olive de première pression à froid ne sont pas différentes de 100 calories de sauce brune (faite à partir des grands troupeaux de bruns sauvages qui parcours les plaines???) en terme de pouvoir calorique, donc de capacité de vous faire engraisser.

Je suis d’accord que l’école doit fournir une alimentation de qualité aux élèves et que plusieurs items n’ont pas leur place sur le menu d’une cafétéria scolaire. Mais quand le choix santé est un petit paquet de fèves caoutchouteuses en canne un peu tièdes dans le fond d’une assiette, il y a de quoi vous faire fantasmer sur un hot-dog moutarde-choux ou même sur le poulet frit aux épices secrètes de chose bine là, …le gars qui était habillé en blanc dans les annonces euh…l’agent Glad, c’est ça.

Mais chasser la malbouffe ne règlera rien du côté de l’obésité, et rien des autres problèmes liés à l’alimentation d’ailleurs, comme le cholestérol et l’hypertension (oui, il y en a qui en font dès l’adolescence). La « discipline alimentaire », c'est-à-dire apprendre à bien se nourrir, d’aliments qui goûtent bon, en quantité suffisantes sans trop d’excès, apprendre à discerner la faim de l’ennui, la satiété du « bourrage » etc. Ben ça commence à la maison pas mal. Après tout les jeunes mangent bien plus souvent à la maison qu’à l’école.

Si on veut vraiment aider à lutter contre l’obésité à l’école et bien que l’on réintroduise l’activité physique dans la période scolaire et les sports scolaires, alors là on aura un impact positif en permettant aux élèves de bouger et d’acquérir un goût pour le sport et le mouvement. C’est un domaine où il est beaucoup plus facile d’intervenir auprès d’eux dans un cadre scolaire qu’une fois retournés à la maison.

Vous voulez gardez nos jeunes minces M. Charest? Faites les jouer, en plus d’être minces ils auront du plaisir, et tiens, comme je me sens généreux aujourd’hui je vous dit : « joignez-vous à eux, vous aussi ça vous fera du bien ».

dimanche 9 septembre 2007

Quand le corps résiste

Quand on entreprend de perdre du poids un des premiers défis importants est celui de la persévérance .

Le découragmement nous guête. Le découragement vous guête.

Ce découragement peu prendre sa source dans le fait que votre poids peut fluctuer avec une irrégularité exaspérente d'une semaine à l'autrepour diverses raisons car, voyez-vous, le corps résite.

Au départ d'un nouveau régime ou d'un changement d'habitudes de vie, votre poids peut descendre rapidement pour stagner par la suite. Ce peut être très décourageant de perdre rapidement plusieurs kilos sur 3 semaines pour en perdre par la suite la moitié seulement dans le mois suivant alors que l'on fait le même effort sans défaillir et sans dévier de son objectif.

C'est un phénomène tout à fait normal, le corps, soumis à un déficit (on ne maigrit pas sans déficit) se rebiffe et s'adapte pour minimiser la perte de poids. Votre corps ne sait pas que vous n'êtes pas en Afrique au milieu d'une famine qui durera 6 mois, il veut donc protéger ses réserves et il n'y puisera qu'en dernier recours. La balance peut alors devenir très frustrante, refusant de bouger pendant plusieurs jours ou progressant à pas de tortue.

Même que, quand on entreprend de faire travailler ses muscles, on peut commencer à reprendre du poids au lieu d'en perdre, des muscles fortements sollicités emmagasinant du liquide dans un premier temps, devenants donc plus lourds.

C'est pourquoi maigrir se fait d'abord entre les deux oreilles, il est alors important, primordial, que votre esprit domine votre corps qui se rebiffe. Que vous poursuiviez malgré tout vers votre objectif. Continuez de bouger. Vous ne maigrissez pas? Ce sera pour plus tard, mais la chose la plus importante est d'abord d'acquérir des habitudes de vie saines comme l'exercice, ce sera un outil essentiel de votre controle de poids, rendez-vous la vie plsu facile: je sais, je suis obsédé, mais l'important c'est de bouger...et de continuer à le faire.

mercredi 5 septembre 2007

L'amitié, deuxième partie

Petite suite de mon entrée de la semaine dernière sur l’amitié. Hier soir, nous étions quatre à se rassembler autour d’un verre pour brasser un peu de passé. Près de 22 ans jour pour jour après notre départ vers l’Afrique.

Première constatation : on sait se reconnaître même après 22 ans, on change beaucoup, mais on change peu aussi et le souvenir reste vif. Bien entendu on parle de ce que l’on est devenus, mais on en profite surtout pour ressasser de vieux souvenirs et c’est vraiment particulier sur plusieurs aspects.

Il suffit parfois d’un nom évoqué et, par magie, quelque chose auquel on n’avait jamais pensé en 22 ans vous revient très frais et vif à la mémoire. Un visage que vous ne vous rappeliez même pas avoir connu, vous revient familier comme celui d’un collègue de travail.

C’est aussi un moment privilégié pour réfléchir sur ce que l’on est devenu, sur comment on résume 22 ans de vie en 5 minutes, de revoir un peu les rêves que nous avions et voir si nous les avons réalisé.

En bout de ligne je ressort de cette soirée avec une seule conviction : le succès de ce que nous sommes devenus ne se mesure pas à nos anciens rêves que nous aurions réalisés ou pas, mais dans le fait que nous ayons encore des rêves…et j’en ai beaucoup.

dimanche 2 septembre 2007

Les trucs et astuces de François…

Ont me le demande souvent et je réponds tout aussi souvent qu’il n’y a pas de truc pour maigrir de 100 kg, ou même de 20 kg. Il faut faire des efforts aujourd’hui,…et recommencer demain et le jour d’après et ainsi de suite pour très longtemps, sinon toujours, mais c’est beaucoup plus le fun que vous pouvez vous l’imaginer. Mais j’ai quand même quelques trucs simples pour vous aider un peu à mettre un peu de « lousse » dans vos culottes une fois que vous vous êtes décidés à changer votre vie (car c’est de ça, au fond, que l’on parle).

Bougez!

La première chose qu’il est bien important de se rappeler c’est qu’il ne sert pas à grand-chose de se priver de nourriture si on ne fait rien d’autre que ça, c’est courir un peu après l’échec. Plutôt que de courir après l’échec, courez donc un peu pour vrai. Ou, mieux, marchez. La marche est un moyen simple, accessible et pratique de se mettre tranquillement en forme. Incorporez la marche dans vos déplacements de tous les jours et faites le plus de vos déplacements en marchant. J’ai moi-même perdu mes 70 premiers kg uniquement avec mes pieds et j’en ai connu d’autres depuis qui en ont perdu presque autant simplement en marchant. Bien sur c’est en marchant plus de 15 minutes par jour. Mais dites-vous qu’un 30 minutes de marche ici et là et éventuellement plus, c’est du gagnant-gagnant, on aide la perte de poids et on se met en meilleur forme et on a plus de plaisir à bouger et c’est particulièrement important d’avoir du plaisir avec son corps…(tss, tss, j’en entends qui pensent croche).

Consommez à crédit

Vient toujours le temps où on a le goût de se payer une gâterie comme une crème glacée par une journée chaude ou un morceau de gâteau. On se déculpabilise alors en disant que l’on va marcher plus par la suite, que l’on va rouler une petite demie heure de plus pour brûler ça.

Ne vous privez pas, mais à la place faites-le à crédit : allez le dépenser avant de consommer, montez-vous un compte de « carte de crédit » gâteries et essayer de ne pas régler votre solde à la fin, vous allez voir, le cornet de crème glacé est plus petit après car on ne veux pas scraper les efforts que l’on vient de faire, mais il est aussi beaucoup plus satisfaisant à cause de ces efforts justement. Faites comme il ne faut pas faire avec votre budget : dépensez sans trop compter et gardez-vous des soldes impayés, quand il est question de poids, c’est dans ce temps-là que ça devient payant pour vrai.

Changez de linge

Un des premiers indicateurs réels du succès est la mesure du « culotte-o-mêtre » : quand vous vous sentez moins à l’étroit dans vos vêtements. Vous portiez du 48 messieurs et maintenant vous portez du 44? Désormais c’est celle-là qui est votre taille de référence. Évitez de portez vos vieux vêtements « lousses », ils vont vous donner une fausse impression que ça va pas mal vos affaires, que ça à déjà été pire. Cependant ce que vous voulez ce n’est pas d’être moins mal dans votre peau, mais d’être biens, alors on s’achète et on porte des vêtements plus ajustés que l’on remplacera éventuellement régulièrement. Moi-même, même si c’était spectaculaire, je n’ai gardé aucun de mes pantalons 72 pour montrer que je pourrais mettre deux personnes dedans. Je le sais et ça suffit. Ma référence maintenant ce n’est pas d’être moins pire que le gars qui portait du 72, mais d’être bien dans la peau du gars qui porte des 34. Ça coûte cher, mais le progrès parfois ça n’a pas de prix.