mardi 2 juin 2009

La persévérance

Parlons un peu de persévérance, qui est un peu la notion qui relie mes deux sujets principaux : l’obésité et la montagne.

En effet, s’il y a de nombreux parallèles à établir entre les deux, il reste que c’est la persévérance qui en reste l’ingrédient essentiel pour les deux. C’est la farine du pain, la fraise de la confiture et le « vous voulez pas le savoir » du kool-aid, bref, pour triompher de l’obésité comme de la montagne, il faut savoir persévérer.

C’est bien beau dit comme ça, mais au-delà de la formule, qu’est-ce que la persévérance?

Au 15ième siècle, Charles de Valois-Bourgogne, dit « le téméraire » avançait l’aphorisme suivant : « Il n’est point nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer » une formule qui sera reprise un siècle plus tard par Guillaume d’Orange-Nassau, dit « le taciturne ». Ce qui m’amène à quelques réflexions : ces gens étaient vraiment masochistes, avaient des surnoms étranges, mais vaut mieux sans doute être connu comme le téméraire que comme le beige pâle et, finalement, avaient partiellement raison l’absence de succès nécessaire ou non à la persévérance.

Je m’explique, car cela nécessite des explications. Bien entendu je crois qu’il est nécessaire d’avoir un certain espoir pour entreprendre quoi que ce soit. Quand je me lance sur les pentes d’une montagne, j’ai l’espoir de réussir à atteindre son sommet, quand j’entreprends de perdre du poids, j’ai l’espoir de maigrir. Mais, si cet espoir est un déclencheur qui amorce ma démarche, qu’est-ce qui me fera continuer?

C’est là qu’arrive la persévérance, qui n’est pas que la capacité de continuer malgré les difficultés, c’est beaucoup plus que ça. La persévérance est une jauge à laquelle on mesure l’intensité de notre conviction, c’est dans la persévérance que je démontre que je crois que si je ne réussis pas aujourd’hui, je pourrai peut-être réussir demain.

Ce qui est fantastique avec la persévérance, c’est qu'elle porte en elle-même sa récompense, qu'elle porte en elle-même son succès. Le fait d'avoir persévérer apportera une fierté même dans l'échec du premier objectif, un enseigment important, un élément clé, une valeur à l'entreprise. Persévérer, c'est croire en l'importance de ce que nous faisons.

Alors, inutile de réussir pour persévérer? Non, car persévérer, c'est réussir.