jeudi 16 juin 2011

3 ans déjà

Il y a trois ans aujourd’hui, j’étais sur un glacier en Alaska, au camp de base du Denalii (McKinley) et je m'apprêtais a conquérir le plus haut sommet de l’Amérique du Nord.
Je le répète très souvent, mais cette montagne représente vraiment une conquête unique dans ma vie. Ce ne fut pas la plus haute, ce ne fut pas la première et , bien sûr, pas la dernière. Mais ce fut la plus difficile et sûrement la plus exaltante.
Dans un commentaire précédent on me demandait si le sommet n’est pas un lieu surévalué. Bien sur l’atteinte du sommet en soit n’est qu’une anecdote au milieu d’une bien plus longue aventure, un lieu effectivement de peu d’émotions. Il faut avoir de l’énergie pour connaître l’émotion et disons qu’au sommet il en reste peu. Mais le sommet en montagne, contrairement à bien des choses dans la vie, est un objectif simple et clair. Un point unique vers lequel tous les efforts tendent pendant deux ou trois semaines. Le désir, dans sa plus plus simple expression et c’est certain que l’émotion du sommet, c’est pour l’après, c’est suite à la prise de conscience du chemin accomplis. On ne prend toute la mesure du sommet qu’a partir du moment ou on cesse de regarder en en avant et que l’on regarde vers l’arrière, vers le chemin parcouru. Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra en prendre toute la mesure. Un sommet, ça se gagne avec le coeur, mais ça s’apprécie avec l’esprit.