samedi 16 juin 2007

Et la montagne dans tout ça?


Oui, la montagne.

J'ai eu l'occasion de gravir des montagnes avec des gens qui le faisaient pour différentes raisons: pour le défi, pour l'exploit, pour briser la routine ou pour bien d'autres raisons. J'ai aussi eu l'occasion de grimper avec des gens qui n'aimaient pas la montagne et c'est à se demander pourquoi ils et elles le faisaient. Pour cocher ça sur une liste sans-doute: ok , fait, on passe à la suivante et il faut que j'achète du lait en revenant. Rien de plus.

Mais, pour moi, la montagne c'est pas mal plus que ça, c'est aussi beaucoup une allégorie de la vie. La plupart du temps le but en est très simple: un objectif, un sommet, mais pour y parvenir de nombreux sentiers ou voies que l'on choisira en fonction d'intérêts divers: pour le paysage, le défi, le plaisir etc. Donc si le but est unique, atteindre le sommet, les voies pour parvennir peuvent être nombreuses. De plus certains verront leur succès dans la mesure où ils auront atteint le sommet, alors que d'autres le trouveront dans le trajet pour y parvennir. De toute façon le sommet peut difficilement être l'aboutissement ultime: encore faut-il en redescendre, ce n'est que la moitié du chemin.

Aussi en montagne, comme dans la vie, nous n'avons qu'une obligation: essayer. Personne n'est obligé d'atteindre la cîme, mais tous doivent au moins tenter d'avancer. Si on cesse de tenter de progresser alors la montagne perd tout son sens. C'est dans la volonté de progresser que réside le sens.

Enfin j'ai aussi souvent prétendu que la montagne était une magnifique activité pour plonger en soi-même et retrouver un peu de son essence. Quand les cuisses sont douloureuses, que le souffle devient court et le chemin bien long et que chaque pas que l'on fait nous éloigne du confort et allonge d'autant notre chemin de retour, on se retrouve avec ce qu'il y a en nous, si c'est la paix, nous retrouvons cette paix, si c'est le trouble, nous retrouvons ce trouble. Pourquoi j'aime la montagne? J'aime la paix.

1 commentaire:

Daniel Paillé a dit…

Bon, manifeste ici, manifeste là la pression est insoutenable...
Bravo François!
Moi aussi j'aime les montagnes,
par paires... mais ça c'est une autre histoire.
Maintenant que tu as ton blogue, tu pourras aller au Yulblog!
Vive le porto!
Bize